lundi 6 décembre 2010

Elections 2010 : Un accouchement difficile



“Les élections en Haïti ont toujours apporté des divisions »
                                                                 Odette Roy Fombrun

Aujourd’hui, toute la population haïtienne attend les résultats des élections du 28 novembre qui laissent un flou dans la classe politique et même parmi les membres de la Communauté Internationale.
Le centre de tabulation qui a fini de traiter les procès verbaux, a remis les résultats aux membres du Conseil Electoral Provisoire (CEP) depuis ce week end. Comme l’avait prédit le dernier sondage de la BRIDES et selon Noel Laguerre du Centre National d’Observateur (CNO),  les quatre qui sont arrivés en tête sont Mme Mirlande Hyppolite Manigat, avec plus de 30% des voix, Michel Joseph Martelly, plus de 25%, Jude Célestin, 15% des voix environ et Jean Henri Céant. Ces chiffres communiqués par le CNO tiennent compte des résultats de 1600 bureaux de vote pour près de 200 mille électeurs, soit près de 20 % de l’électorat.
 Lors d’une conférence de presse prononcée ce lundi, le musicien Michel  J. Martelly demande au CEP et à la Communauté Internationale de respecter le vote du peuple et qu’il ne se voit pas en deuxième tour avec le candidat du gouvernement Jude Célestin qui n’est pas qualifié.

 Mais par crainte de désordre des partisans de la plate forme INITE, Jude Célestin (qui est gagnant avec 52% des votes selon les rumeurs) et du candidat à la présidence Michel Joseph Martelly de Repons Paysan, un complot trame sur le dos du peuple pour le faire avaler ce qu’il ne veut pas. Dans le quartier populaire de Solino, un fan zélé de INITE annonce la victoire de Jude Célestin à la présidence et lance une mise en garde aux partisans des autres adversaires s’ils ont l’intention de manifester contre.

Après plusieurs réunions avec tous les acteurs concernés, le gouvernement, le CEP et la Communauté Internationale se trouvent dans leurs petits souliers et ne sachent que faire pour éviter une occupation de la rue par les populations des dix départements de la république.

Plusieurs cas de figure sont envisagés pour désamorcer cette bombe à retardement, dont un deuxième tour à trois (Manigat-Célestin-Martelly) ce que prévoit la loi électorale.

Pour parer à tout désordre après la publication des résultats, les forces de sécurité (PNH et MINUSTAH)  sont déployées sur tout le territoire. D’après les renseignements rapportés à la police, beaucoup de fanatiques dans la population préparent un carnage s’ils ne sont pas satisfaits des résultats.
Ce qui est certain, la nation divisée s’approche vers une autre crise post électorale qui va prolonger cette transition qui dure depuis longtemps.
                                                                                                                                                C. W

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